20h30/ La turbine/Cran Gevrier
En présence
Du réalisateur
Antoine Costa et
d’une éleveuse du
département
concernée par
le problème
La CNT en partenariat avec : Confédération paysanne 74 et l’Alterlocal.
MOUTON 2.0 Réalisé par Antoine Costa et Florian Pourchi … Durée: 77 minutes
La modernisation de l’agriculture d’après guerre portée au nom de la science et du progrès ne s’est pas imposée sans résistances. L’élevage ovin, jusque là épargné commence à ressentir les premiers soubresauts d’une volonté d’industrialisation. Depuis peu une nouvelle obligation
impose aux éleveurs ovins de puçer électroniquement leurs bêtes. Ils doivent désormais mettre une puce RFID, véritable petit mouchard électronique, pour identifier leurs animaux à la place de l’habituel boucle d’oreille ou du tatouage. Derrière la puce RFID, ses ordinateurs et ses
machines il y a tout un monde qui se meurt, celui de la paysannerie. Dans le monde machine, l’animal n’est plus qu’une usine à viande et l’éleveur un simple exécutant au service de l’indus- trie. Pourtant certains d’entre eux s’opposent à tout cela …
NOTE D INTENTION
La lutte des éleveurs contre le puçage RFID des moutons peut apparaître comme un combat de plus. Pour certains c’est un combat comme un autre, un combat contre les obligations (la dernière en date étant celle de l’obligation de vacciner contre la FCO[1].) Cependant comme nous l’avons constaté dans nos entretiens avec les éleveurs il ne s’agit pas d’une obligation supplémentaire. C’est une volonté à moitié camouflée d’industrialiser l’élevage ovin et caprin,
une volonté de contrôle total afin d’amener l’élevage vers d’autres aménagements futurs, sur le terrain de la génétique notamment. (Voir à ce propos la loi sur les reproducteurs certifiés [2].) Camouflée, car selon ceux qui imposent la puce ( État, autorités sanitaires et vétéri- naires ), la puce serait un outil de traçabilité, donc de sécurité pour le consommateur et dimi- nuerait la pénibilité du travail pour l’éleveur.