Il ne s’est rien passé !

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Le droit du travail à la casserole !

COMMUNIQUE DE PRESSE
Pressions sur l’action d’une inspectrice du travail ?
Le Responsable de l’Unité Territoriale de Haute-Savoie passe l’inspectrice du travail à la casserole TEFAL !
Notre collègue inspectrice du travail de l’Unité territoriale (UT) de Haute-Savoie (Direccte Rhônes-Alpes), en charge du contrôle de l’entreprise TEFAL, déclare subir des pressions de son Responsable d’UT, M. Philippe DUMONT.
Le responsable d’UT, M. Philippe DUMONT s’interpose entre l’entreprise TEFAL et l’agent de contrôle en lui demandant de revoir ses positions juridiques sur cette «grosse entreprise » [TEFAL]. Son tort: notamment avoir osé remettre en cause la légalité de l’accord d’aménagement du temps de travail.
Suite à ces pressions, notre collègue a été en arrêt maladie près de 6 mois. Les pressions subies l’ont par ailleurs amenée à faire une déclaration d’accident de service (équivalent public de l’accident du travail) contestée par la hiérarchie. Le 4 décembre 2013 se tiendra à Annecy la Commission de Réforme chargée de rendre un avis sur cette reconnaissance d’accident de service. De fait, notre collègue est aujourd’hui placée dans l’incapacité de continuer son travail de contrôle de l’entreprise TEFAL.
Pourquoi ces pressions ? Serait-ce suite aux demandes de l’entreprise TEFAL elle-même ?
Les faits et différents éléments transmis à notre collègue (mails, courriers) laissent à penser que Monsieur DUMONT, directeur de l’unité territoriale, et la direction de TEFAL ont agi de concert dans cette affaire.
Il apparaît même que l’entreprise TEFAL ait eu recours aux services de la DCRI.
Vous trouverez dans le tract ci-joint le détail des pressions subies par notre collègue.
Le 03/12/2013, l’inspectrice du travail a saisi le Conseil National de l’Inspection du Travail
pour statuer sur le relais par la hiérarchie de cette éventuelle pression extérieure indue qui, si elle était confirmée constituerait une violation de l’article 6 de la Convention Internationale N°81 de l’Organisation Internationale du Travail.
Ce cas illustre le danger que représente la réforme de l’inspection du travail mise en œuvre par Michel Sapin, ministre du travail, et qui place la hiérarchie de l’inspection en position centrale pour déterminer l’existence ou non des poursuites envers les entreprises, ainsi que le niveau des sanctions.
Nous exigeons :
– L’arrêt des pressions sur l’action de notre collègue,
– La reconnaissance de son arrêt de travail en accident de service,
– La garantie de l’indépendance d’action de l’inspection du travail contre toutes influences indues comme le prévoit la convention internationale n°81.
Contact CNT Travail et Affaire Sociale Rhône-Alpes :
Kévin GOUTELLE n° 06 75 71 34 91
rhona-ut74.cnt@direccte.gouv.fr

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ON VEUT DES CHEFS! (CNT travail et affaires sociales Rhône Alpes)

REFORME SAPIN : UN MINISTERE FORT POUR RENDRE LES AGENTS FAIBLES.

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La réforme des services se précise. Le compte rendu consolidé des réunions des DIRECCTE du 26 juillet et 9 aout 2013 a déjà été largement diffusé dans les services. Les instructions du ministre pour le CTM du 19 septembre viennent de tomber (Vous les trouverez annexé à ce tract). La mise en œuvre de la réforme est prévue à la fin du premier trimestre 2014. Sans bien entendu vouloir caricaturer, voici la recette qui nous est proposée pour poursuivre leur réforme de l’inspection du travail :
1- Sélectionner son berger.
2 –Lui conférer bâton et houlette pour que les brebis le craignent.
3- Laisser au berger le choix des pâturages pour faire plus de lait avec moins de brebis.

«Le Directeur de l’Unité de Contrôle (DUC) est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturage. Il me dirige près des eaux paisibles (…) je ne craindrais aucun mal car tu es avec moi; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent ». Psaume 23,( légèrement retraduit pour l’occasion).

1 – Un berger sorti de son trou (DUC), fer de lance de la réforme !

A la lecture du compte-rendu des DIRECCTE on comprend assez vite que le « ministère fort » signifie concrètement un encadrement renforcé. Le « sens de la réforme » pour les Direccte ? « L’inspection doit travailler autrement ; l’inspection doit répondre à des priorités et travailler collectivement dans le cadre des UC ». Le message est clair. Comme on le sait, les maîtres mots du flicage et de la programmation de l’activité des agents par la hiérarchie sont depuis longtemps « travail collectif » et « priorités ». Travail collectif signifiant dans l’esprit des Direccte répondre aux priorités de la hiérarchie au niveau des UC et dans le cadre des orientations définies par la DGT. A cet égard, pas question de renâcler au nom de l’indépendance de notre action : « tous devront se consacrer aux priorités de l’UC ». A noter que même le service de renseignement doit être enrôlé « dans des actions impliquant l’ensemble des acteurs du système ».
La création des DUC, l’autorité hiérarchique de l’unité de contrôle, sera le fer de lance du renforcement de la ligne hiérarchique du ministère et de la mise au pas de l’inspection. Comme il est si bien dit dans ce compte rendu : « la condition de réussite tient à la mise en place des directeurs adjoints à la tête des UC et ce dès 2014. » Afin que le DUC « pilote » comme il se doit ce nouveau « système » d’inspection, la DGT a pensé à en faire un « manager » à plein temps. Le but est de créer un véritable gestionnaire-pilote libéré des contraintes de contrôle. En s’assurant que le DUC n’ait pas de porte feuille d’entreprise, et ne soit pas une autorité administrative, le ministère s’assure ainsi de l’éloignement culturelle de cette nouvelle autorité avec les brebis qu’il aura sous sa houlette. Toutefois, s’il est libéré des contraintes de la mission de contrôle il n’en perd pas la prérogative. En lui accordant « des pouvoirs propres de contrôle et de suite à contrôle » la DGT s’assure que le chef puisse éventuellement récupérer un dossier problématique au nom « du soutien » de l’agent qui en aura la charge à l’origine. Le DUC aura donc tout loisir d’ingérence dans les dossiers de ses subalternes.

Concernant l’évaluation le bâton restera cap sitère, logiciel à même de mettre en concurrence les brebis pour faire du lait à valoriser. S’il est prévu une « déconnexion » du rendu compte d’activité individuel avec l’atteinte des objectifs que le DUC fixera à l’UC, il n’est cependant pas prévu de mettre un terme à l’évaluation individuelle des performances. La DGT nous caresse dans le sens du poil en maintenant fermement son bâton au niveau de notre tête lorsqu’elle nous dit « il faut éviter une approche caporaliste, tout en regardant ce qui se passe eu niveau individuel. Le regard du management restera. (…) L’ensemble de la chaine hiérarchique doit assumer le management et pas seulement le DA. Si pas d’activité d’un agent, il faut que le RUT intervienne.» Rappelons-nous, c’est exactement ce que disait la DGT au décès de Romain. Pourtant l’objectif est bel et bien de poursuivre la mise en concurrence des agents mais cette fois autour d’objectifs collectifs au niveau de l’UC. Sachant que la poursuite d’objectifs collectifs pourra être utilisée pour introduire un flicage des agents de contrôles entre eux, sachant qu’il sera également facile de mettre en concurrence les chefs des UC entre eux, on imagine déjà les dégâts d’un tel management pour le collectif de travail. La sanction des récalcitrants à l’affichage sera désormais « assumée » par le chef, là ou un inspecteur du travail conscient de la réalité du métier avait plus tendance à n’en pas tenir compte pour évaluer l’agent. Ce mode de management pourrait même constituer un moyen « assumé » de dégrader les conditions de travail des agents récalcitrants à valoriser. En d’autres termes il constitue un système permettant d’exercer une véritable influence extérieure indue.

Par ailleurs, le service renseignement n’est pas en reste. Celui-ci est tenu de participer à la sacro-sainte valorisation et être plus « proactif » (si, si !). Pour ce faire le déploiement de l’observatoire de la demande de renseignement sera notamment effectif d’ici la fin de l’année 2013.

2 – « Tu broutteras où je te l’ordonnerai ! », disait le DUC.

« L’UC est l’échelon de droit commun (pas la section !). Un décret est en préparation. Le découpage des UC doit être fait pour décembre 2013. »
Ce n’est pas la modification de l’échelon territorial de référence (passage d’une section de 3 agents de contrôle à une grosse section appelé UC de 12 agents de contrôle) qui pose en soit un problème.
Le souci c’est qu’au sein de l’UC le choix du pâturage appartiendra vraisemblablement au DUC ou à son supérieur hiérarchique, le RUT, sur simple décision. « Le découpage des sections (territoire pour l’exercice technique et juridique des missions) pourra être finalisé plus tard dans un document dont la nature reste à préciser et qui devra permettre d’affecter un établissement à un agent. (…) Cette organisation n’interdit pas une certaine souplesse dans l’affectation des entreprises (secteurs professionnel, entreprise en réseaux…). » (p.2) Cela présente un double avantage pour l’administration :

Le premier est de tout évidence le fait que cette décision de découpage de secteurs individuels (ou section) permettra d’ajuster les effectifs sans contrainte et de diminuer d’un coup les effectifs de contrôle tout en plaidant en un renforcement de l’action (c’est-à-dire un renforcement de la ligne hiérarchique). A cet égard combien vont être créé de gestionnaires quand nous avons tant besoin d’agent de contrôle et d’agents de secrétariat ? Avec 1 DUC pour environ 10 IT et un effectif d’environ 2200 agents de contrôle, c’est près de 220 DUC qu’il va falloir trouver d’ici 2014. Dans un contexte qui n’est pas franchement au recrutement d’effectifs, la promotion d’IT au grade de DUC signifiera la disparition d’autant d’agents de contrôles sur le terrain.
« La DGT ne donnera pas d’indicateurs chiffrés (nb de salariés ou nb d’établissement) pour définir une section au sein des UC. » Tu m’étonnes ! Il faut pouvoir ajuster le nombre d’agent au sein de l’UC et ne pas être contraint d’en recruter. Pareil pour les secrétariats : « Le collège estime qu’il ne faut pas s’engager sur la notion de ratio secrétaire/agent de contrôle mais de s’engager à faire évoluer le métier ». Le secrétariat sera donc désormais organisé en pool d’UC et afin de pouvoir justifier la baisse programmée des effectifs il est explicitement dit que « les secrétaires ne doivent plus effectuer des tâches de frappe [et que] les modalités d’archivage des documents relatifs à une entreprise doivent être réintérrogées ». Toujours concernant les secrétaires, les DIRECCTE évoquent une évolution du métier vers « l’assistance au contrôle », tout en se gardant bien de nous expliquer ce que signifierait concrètement cette assistance.

Le deuxième avantage pour l’administration tient dans le renforcement des pouvoirs du DUC et de sa capacité à être craint. « Désolé Michelle mais comme tu ne remplis pas les objectifs collectifs en matière de BTP, j’ai décidé de te retirer les chantiers. Robert s’en occupera et tu prendra une partie de sa section en contre partie.» En lui conférant un deuxième pouvoir d’ingérence sur l’autonomie des agents, le ministre renforce l’influence de son berger. Quand on apprend en lisant le compte-rendu des DIRECCTE que « la DGT réfléchit à limiter le temps d’affectation d’un agent sur le même secteur », il y a de quoi être inquiets ! La DGT lance-t-elle un ballon d’essai en réfléchissant à un système institutionnalisant des mutations forcées ?

Concernant le champ d’intervention des sections, après avoir réaffirmé le caractère généraliste et territorial, le ministre confirme le développement de la spécialisation sous différentes formes : sections travail illégales régionales, sections spécialisées pour les entreprises en réseau (SNCF et transports urbains) groupe de travail national pour les « gros dossiers », réseau régional sur des risques particuliers (amiante, BTP ou autre) en fonction des territoires. Pour ce faire chaque DIRECCTE soit élaborer un plan régional et rendre sa copie d’ici la fin de l’année. De plus, concernant les modalités d’intervention, le projet ministériel prévoit de mettre en place « une ingénierie de l’inspection dans les PME » car selon le ministre « les actions en direction des PME doivent être repensées ». Il faudrait ainsi repenser nos modalités d’intervention et d’information à l’égard de ces entreprises. Derrière ce blabla tout technocratique, on sent déjà poindre les instructions pour moduler les contrôles et le niveau d’exigence en fonction des difficultés économiques arguées par les patrons. On voit également s’affirmer la volonté de faire des agents de contrôle des représentants des différents dispositifs d’aide aux patrons. Qu’on se souvienne à cet égard des demandes faites aux agents de contrôle dans plusieurs UT de se faire les promoteurs du crédit d’impôt ! Il faut noter à ce sujet que les agents formés dans le cadre du PTE auront droit pour commencer à une formation dite « approche globale de l’entreprise » visant notamment à leur inculquer une modulation du droit du travail en fonction de la situation économique de l’entreprise.

3- « Soyez résolus à ne servir plus, et vous serez libres ! » La Boetie, Discours de la servitude volontaire, 1549

Face à ce projet, il est bien sûr possible de regretter l’organisation traditionnelle de nos sections : 1A 2B 1C, sous la « bienveillante » direction d’un Inspecteur du travail, et louer la « qualité » du management de ces anciens chefs qui, exerçant le métier d’agent de contrôle, pouvait par proximité se montrer compréhensifs. Il sera alors possible de se mobiliser pour le maintien de l’existant afin que l’ancienne structure de la section demeure, que les anciens IT restent chefs et qu’ils continuent de protéger les catégories inférieures comme de bon pasteurs. Il sera également possible de se mobiliser pour que les prochains DUC soient d’anciens collègues qui auront « réussis », et dont le sens de l’intérêt des agents ne sera pas à démontrer puisqu’ils seront éventuellement d’anciens camarades syndiqués.

Mais on peut aussi refuser cette translation du pouvoir vers un échelon directement supérieur sans pour autant vouloir maintenir l’organisation d’origine, notamment parcequ’elle est elle-même hiérarchisée, et qu’elle permet déjà à certains IT de se comporter comme de petit DUC de proximité. Interrogeons-nous calmement à ce sujet : A-t-on besoin d’un chef pour fonctionner ? Nous entendons d’ici les commentaires : [Tout le monde sait bien qu’une organisation est par nature hiérarchisée et que la place des membres dans la pyramide doit dépendre de leur valeur ! S’il y a une faille trop visible à un niveau, on essaiera d’en placer un meilleur, mais le principe ne se discute pas. Cela reviendrait à dire que Jean-Denis ne serait pas le meilleur d’entre nous ! ] Allons, restons sérieux, cette question se pose légitimement. Aucune organisation humaine n’est régie par des principes « naturels ». L’organisation hiérarchisée basée sur un principe de domination d’une personne sur le groupe ne déroge pas à cette règle. Noublions-pas qu’il y a quelques temps, il était encore impensable de créer un corps unique de contrôle sans spécialisation +50 et -50, sans différence de salaire et sans relation hiérarchique entre agents de contrôle. Pourtant cela est en train de se produire.

Avons-nous besoin d’un chef qui nous flique à la tête de nos unités de contrôle ? La réponse s’impose d’elle-même : non. En effet, la large autonomie que nécessite notre travail et la garantie de notre indépendance n’implique pas qu’un supérieur, « pilote », ou « manager », dirige notre action.
Comment un agent peut-il fonctionner sans en référer à son chef ? Le but n’est évidemment pas que l’agent reste seul face à son travail et face à des décisions quelque fois difficiles à prendre, mais qu’il puisse le faire en faisant appel au collectif de travail sans contrainte hiérarchique. C’est d’ailleurs souvent comme cela que nous fonctionnons aujourd’hui de façon informelle, même s’il est indécent de le dire. Nous tranchons par l’échange, après avoir mobilisé les compétences de nos paires.
Notre besoin de soutien et d’échanges professionnels, necessite-t-il d’être dispensé dans le cadre d’une organisation hiérarchisé ? Non ! D’ailleurs, les ARM sont un exemple, parmi d’autres, de soutien concret et réel des agents alors qu’ils n’interragissent pas dans un cadre hiérarchique, ce qui a l’avantage, non négligeable à notre sens, de pouvoir éventuellement travailler dans une relation de confiance. En cela ils représentent un biais capable de courcircuiter les pouvoirs d’organisation et d’ingérence qui seront conférés au DUC et qui seront mise en œuvre sous la dénomination « d’appui » aux agents de contrôle. N’est-ce pas en vérité la raison pour laquelle il est prévu dans ce compte rendu d’intégrer les ARM dans les UC et donc de supprimer leur fonction ? Il n’y a aucune nécessité de lier le soutien et les échanges professionnels à une inflation de directeurs en tout genres. L’organisation sans liens hiérarchiques d’échanges professionnels entre collègues permet de concilier soutien et travail collectif effectif.
En effet, si l’autorité hiérarchique n’est pas garante du soutien, elle n’est également pas garante de la coordinnation et de la réalisation de l’action collective, au sens de travail en commun et non de thématiques imposées comme l’entend la DGT.L’impulsion de l’action doit rester la prérogative des agents en contact avec les salariés de leur secteur. Il est tout à fait possible de fonctionner démocratiquement au sein de l’UC. Un agent reconnu par ses collègues et mandaté par eux pourra, le cas échéant, coordonner l’action et le soutien collectif. Sa fonction peut être tournante sur la base de la rotation des mandats comme les instituteurs faisaient tourner d’une année sur l’autre les fonctions de direction de l’école primaire. L’agent qui exercera cette fonction pourra se voir décharger d’une partie de son travail.
De la même manière, l’attribution du secteur au sein de l’UC doit ainsi être déterminée par les agents entre eux. Ainsi une fois le découpage des UC réalisés, les agents redécouperons collectivement leurs UC en section sur la base d’une décision collective. Les agents ne sont-ils pas les mieux à même de définir leur organisation ?

Pour contrer les supers pouvoirs du DUC, il nous faut penser et mettre en oeuvre une auto-organisation sans DUC.

4- Les luttes mises en perspectives et perspectives de luttes.

Le ministre et la DGT ont sans peine enfoncé la ligne Maginot syndicale par une « blitz » réforme ayant constamment un temps d’avance sur les structures syndicales. En créant le corps unique de contrôle, le ministre nous plaçait devant un choix simple dont il savait qu’il sèmerait la discorde au sein d’organisations syndicales elles-mêmes hiérarchisés : Pousser pour que tous les agents de contrôle accèdent au corps de l’inspection ou s’opposer en bloc à cette réforme. Le projet a trouvé un écho chez les agents notamment parce qu’il constitue un tremplin pour une revalorisation statutaire et salariale inédite pour tout un corps en lutte depuis de nombreuses années autours de ces revendications. En l’oubliant parfois, les organisations syndicales appelant à s’opposer au projet sur la base du maintien de la structure existante se sont privées d’une bonne partie des forces à même de construire une mobilisation. En conséquence la première journée de grève contre le projet de réforme à été un échec. Quand la DGT nous a présenté le système d’inspection du travail qu’elle comptait mettre en œuvre, le mot d’ordre de mobilisation a une nouvelle fois été de conserver l’organisation existante, notamment pour sauvegarder les inspecteurs du travail d’un « déclassement » imaginaire, déclassement basé sur la perte de leur pouvoir de chef de service. Cependant, une fois encore le rapport de force créé à été insuffisant.

Après ces échecs collectifs, il serait absurde de ne pas en tirer les conséquences et de continuer d’appeler à défendre une organisation qui n’existe déjà plus. Se battre pour maintenir le statu quo a contribué à générer une défiance entre les corps alors que la faille de la réforme c’est de permettre les conditions d’émergence d’un rapport de force intercatégoriel en créant des services administratifs composés d’agents de catégorie C, B et A dénués de liens hiérarchiques entre eux. Il faut que les agents de toutes les catégories luttent ensemble pour les intérêts de tous. En défendant une organisation du travail conforme à nos valeurs d’autonomie et d’émancipation, nous pouvons encore construire le rapport de force qui nous permettra de garantir l’indépendance d’action des agents de contrôle et sauvegarder une inspection généraliste et territoriale au service des salariés. Nous devons tous pousser pour la requalification de tous les contrôleurs du travail par ancienneté, sans que se maintienne pendant des années un examen inaugurant la mise en concurrence au sein des UC et remettant en question les compétences professionnels des agents. Il est plus que nécessaires et urgent de revaloriser les agents de catégorie C et de leurs permettre de profiter de l’effet cliquet de l’ascenseur promotionnel des catégories B. Battons-nous, enfin, pour nos effectifs et améliorer ainsi nos conditions de travail !

Nous appelons donc les agents à se réunir en assemblée générales au sein de leurs UT afin de débattre et de définir des modalités de résistance à mettre en œuvre autour des revendications suivantes :

– La création d’unité de contrôle sans DUC.
– Le passage de tous les contrôleurs du travail dans le corps unique de l’inspection par ancienneté.
– Le passage des agents de catégorie C en SA avec possibilité de passerelle vers le corps de l’inspection, et le recrutement d’agent de catégorie C en plus.
– Le doublement des effectifs.
– L’abandon de la politique de mise en concurrence des agents par la définition d’objectifs même collectifs et le contrôle hiérarchique de leurs réalisations.
– le refus des sections spécialisées

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10 septembre : on promène le chien ou on se met en grève ?

RV 13h30 place de la préfecture
Annecy

Si le gouvernement a un vrai plan de bataille pour
briser le service public et les systèmes de solidarité,
force est de constater que ce n’est pas notre cas.
Les journées d’action espacées ne nous permettent
pas de construire le rapport de force nécessaire à
renverser la vapeur : la stratégie des grandes
centrales syndicales nous mène à la défaite.
Il est important que nous puissions tous nous
retrouver afin de faire converger nos forces et de
construire, en assemblées générales, un vrai
mouvement social. Seul un mouvement de grève
reconductible et déterminé nous permettra
d’imposer un véritable rapport de force, pour porter
à bien nos revendications justes et nécessaires.

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FÊTE CNT 74 : 22 et 23 Juin

ALTERLOCAL
3 Chemin des Grèves
74960 CRAN GEVRIER

LE PROGRAMME

Samedi 22 Juin
10h : Formation « droit du travail pour tous ».Connaître ses droits pour les défendre. Le droit du travail c’est pas la révolution, mais c’est le début de l’autodéfense.

Atelier animé par des syndiqués CNT Travail et Affaires Sociales.
12 h : Repas Partagé.
14h : luttes sociales ou luttes environnementales, faut-il choisir ?

Rencontre Avec Vincent Gerber, auteur de « Murray Bookchin et l’écologie sociale ».

Pionnier de l’écologie politique, Murray Bookchin demeure malheureusement encore trop peu connu du grand public. Pourtant, l’homme a anticipé, dans les années 1950-60, des problèmes environnementaux et de santé très concrets. Mais il fut surtout un des premiers penseurs à intégrer la dimension sociale et politique à la question écologique et à envisager l’écologie comme levier d’opposition au capitalisme.

Père de l’écologie sociale, Bookchin partait du postulat que nos rapports de domination se transposent dans notre relation avec la nature. L’établissement d’une société écologique passe donc nécessairement par la résolution de nos problèmes sociaux. Reconnu comme l’un des derniers théoriciens de l’anarchisme, il a ainsi proposé de nouveaux modèles d’organisation sociale, que ce soit le municipalisme libertaire ou le communalisme.

Depuis sa mort, en 2006, aucun ouvrage couvrant l’ensemble de sa pensée ne lui avait été consacré dans l’espace francophone. Murray Bookchin et l’écologie sociale vient combler ce vide. Choisissant le mode de la biographie intellectuelle, Vincent Gerber croise les évé-nements biographiques de Bookchin avec l’évolution de sa pensée au fil du temps. Il offre ainsi une vue d’ensemble claire, synthétique mais aussi critique de l’écologie sociale, tout en analysant les thèmes qui traversent ce mouvement d’écologie radicale : décentralisation, démocratie directe, technologies et villes à échelle humaine, etc.

Car comme le dit l’auteur, « réactualiser Bookchin, c’est apporter des pistes de réflexion et des arguments aux débats et questionnements qui vont occuper nos sociétés durant les prochaines décennies ».


Historien de formation, Vincent Gerber vit en Suisse et est le fondateur de la plateforme Internet Écologie sociale.ch, un portail francophone sur l’écologie sociale.Murray Bookchin et l’écologie sociale. Une biographie intellectuelle est son premier livre.

16h : Projection de « Anarchroniques, chroniques du mouvement libertaire au Québec« . http://productionsnomades.wordpress.com/long-metrages/
20h : CONCERTS. Profs de skids (Surf, Grenoble)/La Crève (Hardcore, Grenoble)/Koenigstein Youth (Fast Hardcore, St Etienne).

DJ’s Rares grooves. Entrée Prix libre.

 

Dimanche 23 juin
12 h : Repas partagé
14h : Projection de « La Poste, un drôle de pli », avec des syndiqués CNT Poste.

Un film de Gilles Balastre.

La Poste a entrepris depuis le début des années 1990 des modifications de structure et une mutation commerciale : l’usager est devenu un client ; le « guichetier » doit promouvoir les produits maison, les services financiers de la Poste se sont transformés en Banque postale. La problématique pour la Poste est le passage d’une mission de service public en situation de monopole à une culture d’entreprise concurrentielle dans la perspective d’une ouverture totale du marché aux opérateurs européens en 2009. Comment les dirigeants, les salariés et les clients entrevoient-ils cette évolution ? Ce film emmène le téléspectateur au sein même d’une entreprise dont l’identité est marquée par la proximité avec le public et qui, pourtant, mène une opération de rationalisation à grande échelle de ses prestations, avec des conséquences économiques, politiques et surtout sociales. Un documentaire intéressant pour comprendre l’actualité mais qui manque toutefois de dynamisme même s’il est émaillé de quelques passages humoristiques, avec des extraits de Jour de fête de Jacques Tati.
16h Espace enfants : jeux coopératifs pour apprendre l’égalité.

A l’école ou au travail, la compétition joue un rôle majeur dans notre vie. Dès lors, il semble juste qu’elle ne doive pas dominer le jeu car son influence est déterminante sur notre amour-propre et notre confiance en nous-mêmes. Force est de constater qu’actuellement, le jeu compétitif est plus largement répandu. Tous les types de jeux ont leur place, mais l’équilibre entre la coopération et la compétition doit être plus grand. Garanti sans gagnants ni perdants, sans dépassement de soi, sans podiums ni médailles.

 

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La matraque « socialiste » est de retour

Communiqué du 13 mai 2013

Condamné pour le mouvement social : nous ne lâcherons pas notre camarade !

Cette semaine sera discuté à l’Assemblée Nationale un projet de loi d’amnistie du mouvement social. Ironie du sort, c’est dans ce contexte qu’un syndicaliste de la CNT a été condamné à une peine exemplaire pour des faits remontant au mouvement anti-CPE du printemps 2006.

Souvenez vous. Jeudi 31 mars 2006, alors que la Coordination Nationale Étudiante (CNE) avait appelé à une nouvelle journée d’action nationale aux cotés des salariés du privé, plus de 800 étudiants grévistes de l’université de Metz, réunis en assemblée générale, avaient entrepris d’occuper la gare SNCF. Facs occupées, intérêts économiques bloqués, piquets de grève dans tous les secteurs d’activité, le mouvement social avait alors eu raison du gouvernement UMP en obtenant l’abrogation du CPE quelques jours plus tard.

Mais comme le pouvoir nous l’a démontré depuis plus de 10 ans, il a su ce jour là user de son arme favorite : la répression. Une seule interpellation au milieu d’une action de masse : celle d’un étudiant, militant de la section universitaire de la CNT, tout désigné comme « meneur ». Condamné au pénal à une amende symbolique, notre camarade est contraint par le procès civil du 23 mars 2013 à verser à la SNCF près de 40 000 euros d’indemnités pour les pertes occasionnées par l’occupation des voies.

Cette condamnation représente une injustice : elle fait porter à un seul individu la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes. Un individu qui n’a d’ailleurs sans doute pas été choisi par hasard… Le Syndicat des Travailleurs.euses de l’Éducation de la CNT Moselle s’insurge face à l’injustice subie par notre camarade mais aussi et surtout face à cette condamnation du mouvement social en lui même : entre lutte populaire légitime et défense des intérêts du capital, la justice de classe a une nouvelle fois fait son choix !

Pour la CNT, l’heure est aujourd’hui à la mobilisation générale.

Alors que le Parti Socialiste et leurs députés étudieront ce jeudi un projet d’amnistie du mouvement social, nous tenons à leur rappeler qu’ils ont eux-même participé activement à la lutte contre le CPE. Tout comme certains de leurs militants, aujourd’hui élus, étaient à nos côtés sur les rails le 31 mars 2006. Nous insistons par ailleurs sur le fait que la condamnation de notre camarade à Metz n’est pas isolée : ces dernières années, de nombreux autres étudiant.e.s, salarié.e.s et syndicalistes de diverses organisations ont été condamnés à de lourdes peines, pour avoir combattu les réformes de la droite. Une loi d’amnistie n’aurait de sens qu’en couvrant l’ensemble des condamnations civiles comme pénales pour les luttes sociales, depuis 10 ans au moins. Messieurs, il est temps d’assumer vos responsabilités !

Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales et politiques, mobilisées lors des luttes de ces dernières années, et dont des militant.e.s ont été condamné.e.s, à se mobiliser à nos côtés, afin de défendre la légitimité des luttes sociales et réclamer l’amnistie des militants.

Nous appelons l’ensemble des étudiant.e.s de l’Université de Lorraine à se mobiliser pour ne pas laisser le pouvoir détruire l’expression et l’action sociale et politique des étudiants.

Nous appelons par ailleurs toutes et tous, acteurs du mouvement social, et notamment toutes celles et ceux qui ont participé à la lutte contre le CPE en 2006 à Metz comme ailleurs, à se mobiliser ce mercredi 15 mai à 17h30, place de la République, pour appuyer cette revendication et soutenir notre camarade condamné au nom de toutes et tous pour avoir participé aux luttes sociales.

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Communiqué de presse pour le 1er Mai 2013

Communiqué de presse pour le 1er Mai 2013

Voici près d’un an qu’un gouvernement dit « socialiste » dirige le pays. Son bilan, pour les classes populaires, est désastreux : taux de chômage fortement en hausse, baisse importante du niveau de vie, transposition dans la loi de l’Accord national interprofessionnel, abandon en rase campagne du projet de loi d’amnistie concernant les militant-e-s du mouvement social, hausse des expulsions de sans papiers (38 000 en 2012). De plus, de graves menaces se précisent concernant les retraites, l’assurance maladie et les caisses de chômage. Et cette liste est loin d’être exhaustive. C’est ça la politique austéritaire !

Dans le même temps, la corruption atteint des sommets. L’affaire Cahuzac a cela de choquant : le ministre en charge de lutter contre l’évasion fiscale (et on peut affirmer que celle-ci ne concerne que les plus riches), qui jusqu’alors imposait la rigueur à l’ensemble de la population, s’en dispense ! Pendant ce temps là, les États font payer une dette à une population qui n’en est pas responsable. En bref c’est toujours la même chanson : politiques d’ajustements, restructurations, licenciements, complaisances envers le monde de la finance masqués derrière des propos tapageurs servant à noyer le poisson dans l’eau et abuser les populations.

Des politiques antisociales aux scandales financiers, cette situation de crise dictée par la droite comme la gauche permet à l’extrême droite de gagner du terrain. Fière d’elle dans la rue contre le mariage pour tou-te- s, elle est toujours là pour défier l’égalité des droits mais jamais pour l’amplifier. Elle, si prompt à décrier les grévistes lors des mouvements sociaux, attise aujourd’hui la haine contre une partie de la population, favorisant ainsi les violences homophobes. Nous le rappelons, l’extrême droite est l’ennemie des travailleurs et travailleuses. C’est le camp de la bourgeoisie et du Capital radicalisé qui cherche à en finir au plus vite avec ce qui reste des acquis sociaux gagnés de haute lutte.

Et pourtant, des luttes il y en a : PSA, Goodyear, Fralib, Arcelor, Doux et une multitude d’autres entreprises vivent d’importants conflits du travail avec des grèves dures et parfois des propositions d’alternatives concrètes au Capital telles que la reprise en coopérative de l’outil de production.

Mais ces combats portés par des collectifs de base souffrent de l’isolement dû l’incurie des grandes centrales syndicales. Les syndicalistes de la CGT, FO voire CFDT sont laissé-e-s à leur triste sort sans qu’aucune initiative forte ne soit portée par ces Confédérations. Il devient pourtant urgent et vital d’inverser le rapport de force. En effet, contrairement aux effets d’annonces électoralistes, l’État et le gouvernement socialiste ne souhaitent pas en découdre avec le capitalisme, industriel ou financier. Il nous appartient dès lors de construire les dynamiques afin de gagner sur des revendications de classes et contraindre cette gauche molle et sans perspectives à améliorer la condition des classes populaires.

C’est dans cette optique que la CNT appelle, partout dans le pays, ses syndicats, ses adhérent-e-s et sympathisant-e-s à participer aux manifestations du 1er Mai. À notre sens, il s’agira d’établir des contacts et des discussions pouvant amener à la convergence tou-te-s ceux et celles qui veulent se battre contre ce système capitaliste. En cette journée internationale de lutte et de revendications, nous ne seront pas seul-e-s ! De la Grèce à l’Égypte, de l’Espagne au Chiapas, partout défileront les travailleurs et travailleuses, acteurs et actrices des mouvements sociaux et des révolutions toujours en cours dans certains pays.

L’espoir doit aujourd’hui être à l’ordre du jour et il n’appartient qu’à nous que de le porter. C’est en ce sens que la CNT soutiendra toutes les initiatives conduisant aux convergences anticapitalistes et anti-autoritaires, à venir en discuter à la fête de son Union régionale parisienne qui se déroulera du 3 au 5 mai 2013 à la Parole errante à Montreuil ou encore à l’occasion de la manifestation régionale contre les licenciements, le chômage et la précarité du 18 mai à Metz. Entre temps, il s’agira de maintenir la pression pour l’amnistie sociale pour tous les faits commis depuis 2002.

Vive la lutte des classes et la solidarité internationale.
Vive le 1er Mai et la révolution sociale !

Le Bureau confédéral.

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La nouvelle folie techniciste : la biologie de synthèse

Un communiqué de nos camarades grenoblois de Pièces et Main d’Œuvre :

« Avec la biologie de synthèse, vous avez un avantage, c’est que le
grand public pour le moment ne connaît pas. »/ (D. Raoul, Sénateur,
vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix
scientifiques et techniques)(1)

/ »J’estime essentiel de désamorcer les craintes que l’opinion publique
peut éprouver à l’égard d’un domaine émergent, sur lequel elle n’est pas
pour l’heure informée »./ (Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement
supérieur et de la recherche)(2)

***

Vous ignorez ce qu’est la biologie de synthèse, vous n’en avez jamais
entendu parler. Comme tout le monde, à peu près. Il s’agit de la plus
récente et d’une des plus effroyables /innovations/, des laboratoires à
l’industrie. Nous tâchons ici de résumer l’explication au plus clair :
qu’est-ce que c’est ? pour quoi faire ? pourquoi la refuser — MAINTENANT ?

Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la
recherche a fait de la biologie de synthèse une priorité. Dès ce mois
d’avril 2013, elle manigance un « Forum de la biologie de synthèse », afin
de désinformer le « grand public » et de « désamorcer » toute contestation.
C’est MAINTENANT que nous devons nous informer, alerter, refuser.

Que pouvez-vous faire ?
Télécharger et diffuser / »Alerte à la biologie de synthèse et aux aliens
de demain »/ à vos proches, l’imprimer (format A5 plié ou A4) et le
distribuer partout autour de vous, dans les boîtes aux lettres, sur les
marchés, dans les réunions publiques, aux journaux locaux.

/ »Alerte à la biologie de synthèse et aux aliens de demain »/ :
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=415

Merci de faire circuler,
Pièces et main d’oeuvre

NOTES
(1) Annexe au rapport de Geneviève Fioraso, /Les enjeux de la biologie
de synthèse/, février 2012)
(2) Assemblée nationale, 4 mai 2011

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ZONE DE GRATUITE – DIMANCHE 21 AVRIL 2013

Alterlocal 3ch des Grèves 74960 CRAN GEVRIER
à partir de 12h
En partenariat avec nos camarades de l’Alterlocal et de la Ciergerie
Ateliers autonomisants : vélo/couture/bière/mécanique/four à pizza/etc.

nous-ne-travaillons-que-pour-leurs-profits-partageons-les-richesses-r

Cette société nous tient par l’argent. On court, on court après l’argent. Une zone de gratuité c’est un moment de partage, de don/contre-don, autour d’un repas convivial. On ramène des choses qu’on a produites soi même sans passer par la case Carrefour-je-positive, ou des choses dont on ne se sert plus, des compétences, des livres, tous les mondes qu’on porte en soi, et on échange. Chacun apporte selon ses capacités, chacun prend selon ses besoins. Si tu rafles tout pour revendre sur E-bay, personne ne t’en empêchera, c’est le pognon qui t’aura rattrapé. A la CNT, on ne dépense pas son énergie à sauter sur place en criant « révolution ». On agit, et on construit dès aujourd’hui le monde que l’on désire pour demain.

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GREVE ILLIMITEE : C’EST PAS DU CINEMA !

FÉDÉRATION COMMUNICATION SYNDICAT CULTURE-SPECTACLE
CULTURE SPECTACLE-CNT RÉGION PARISIENNE-CNT
33 rue des Vignoles 75020 Paris 33 rue des Vignoles 75020 Paris
fedeccs@cnt-f.org culture.spectacle.rp@cnt-f.org
Paris, le 27 mars 2013.
Communiqué de presse
Le 30 avril 2013, les 230 opérateurs projectionnistes des cinémas Gaumont-Pathé devront s’être positionnés et avoir choisi entre quitter l’entreprise ou devenir « technicien polyvalent », c’est-à-dire homme ou femme à tout faire, de l’entretien technique des bâtiments, à la vente du pop-corn en passant par la caisse, et la
projection. Pour ceux et celles refusant tout changement à leur contrat de travail, la direction laisse entendre une seule solution : des licenciements. L’avenir proche est donc la disparition du métier de projectionniste chez Gaumont-Pathé. Plus personne en cabine pour assurer la surveillance des séances de cinéma. Ceux qui auront choisis de devenir « techniciens polyvalents » ont du souci à se faire à moyen terme. Pour les tâches de
programmation des séances, externalisation ou emploi de main d’oeuvre sans expérience des réalités de la projection sont des perspectives à craindre.
Les projectionnistes des cinémas Gaumont-Pathé ont fait d’importants efforts afin que l’installation du numérique dans les cabines se passe au mieux. Aujourd’hui ils sont récompensés par la casse de leurs métiers. Pour certains d’entre eux, le déni de leur savoir-faire, la perspective du contact avec le public, l’extrême polyvalence des tâches apparaissent comme autant de facteurs générateurs de mal-être.
Les agents de cinémas quant à eux, au contrôle et en caisse, ne sont pas rassurés par l’apparition d’incessantes nouvelles innovations technologiques, qui leurs laissent présager un futur aussi sombre que celui de leurs
collègues en cabines. Nouvelles bornes automatiques, caisses mixtes (billetterie et confiserie), distributeurs de confiserie, achat des places sur internet, bornes wifi, et même portiques d’entrée envisagés, (comme dans le métro).
Ces salariés doivent actuellement gérer les problèmes dus à l’absence planifiée des projectionnistes en cabine (non remplacés en cas de maladie ou congés payés), notamment en cas de pannes, fréquentes en numérique.
La défaillance des nouvelles technologies, pas encore fiables, ou l’incompréhension du public des procédures à suivre créent un surcroît de travail dans le hall. Ajouté à cela une complexification des tâches, des procédures à respecter toujours plus nombreuses, et bien entendu un manque d’effectif chronique, les salariés
sont sous pression de façon permanente.
Sur certains sites, l’état de délabrement des installations, climatisations, sanitaires, présence de nuisibles (rongeurs, mites), fuites d’eau (certaines salles sont à éviter en cas d’intempéries), et la non résolution de ces
problèmes par soucis d’économie, rendent difficiles les relations avec le public. Les conflits et les heurts sont augmentation.
Cette pression n’est en aucun cas atténuée par un management qui pourrait se montrer coopérant et compréhensif. Bien au contraire. L’encadrement, lui-même sous pression, rend la vie dure à des salariés bien souvent jeunes et peu expérimentés en matière de respect du droit du travail.
Récemment, et plus spécifiquement à l’approche de la date « buttoir » du 30 avril pour les projectionnistes, les pressions sur les salariés se sont accrues. Plusieurs licenciements, dont certains suspectés d’être abusifs, ont été prononcés. Multiplication des entretiens en vue de sanctions également, y compris à l’encontre de délégués du personnel qui ont le tort de défendre les salariés.
La recherche éhontée de toujours plus de profit, dans cette entreprise au combien florissante qu’est Gaumont-Pathé, pousse la direction à des tentatives hasardeuses, comme la mauvaise aventure des places premium (jusqu’à 3€ plus chères) au Pathé Wepler, vilipendée unanimement dans la presse et détestée des spectateurs. Ceux-ci, y compris les abonnés, sont sommés de lâcher toujours plus d’argent pour un service
dont la qualité est en réalité, hors mis quelques gadgets techniques, en déclin.
Pour les salariés une telle politique de l’entreprise, à l’heure de la VOD, des écrans de télévision de qualité
toujours supérieure, du téléchargement massif sur internet, revêt un caractère suicidaire.
L’inquiétude est grande, tant la qualité du service dans leurs cinémas, leurs métiers, leur travail, sont sabordés et semblent vouloir être sacrifiés par la direction de Gaumont-Pathé, à l’autel du profit immédiat.
Les salariés en ont assez et entendent exprimer leur colère.
Ils exigent d’être entendus par la direction des cinémas Gaumont-Pathé pour les revendications suivantes :
• la fin des sanctions abusives, des pressions et le respect des salariés ;
• de meilleures conditions de travail, l’augmentation des effectifs, le respect du public ;
• le report de la date buttoir du 30 avril au 30 septembre, pour le positionnement des projectionnistes et de
réels
moyens pour les aider à faire leur choix et se reconvertir ;
• le maintien en poste des projectionnistes refusant tout changement de leurs contrats de travail ;
À un mois de la date « buttoir » pour les projectionnistes, la CNT Culture-Spectacle RP appelle à un
rassemblement devant le cinéma Gaumont Parnasse, 3 rues d’Odessa, Paris 14e, le samedi 30 mars
2013.
La Fédération Communication, Culture Spectacle de la CNT appelle, quant à elle, à une grève illimitée
dans les cinémas Gaumont-Pathé du 30 mars au 30 avril.

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