POUR LES TERRES FERTILES ! ON CONTINUE !

Agroecologie-copie-1.jpg

Nous étions nombreux (deux selon la police) à manifester samedi 8 Décembre 2012, pour la défense des terres fertiles en Haute savoie. La CNT se réjouit de cette mobilisation, et espère voir durer ce collectif comme outil dans la construction d’un rapport de force sur la question du gaspillage des terres en Haute Savoie. Centre des congrès, tunnel sous le Semnoz, Stade de foot, grand projet de Sillon alpin, les projets destructeurs et accélerant l’artificialisation du territoire ne manquent pas chez nous ! Face à la folie développementiste, qui avance sous le masque du développement durable, de la haute qualité environnementale et toutes ces foutaises, sans parler du sempiternel chantage à l’emploi, l’unité est nécessaire, sur la base d’AG démocratiques et ouvertes à tous, et indépendamment de toute arrière pensée électoraliste.

Pour la CNT, il ne faut pas compter sur les pouvoirs publics et les élections pour faire machine arrière, éviter le mur vers lequel nous courons à grande vitesse, et s’engager dans une décroissance qui ne peut-être qu’anticapitaliste et antiétatiste, c’est-à-dire fondée sur le partage des richesses naturelles ou produites, sur le partage du pouvoir et la collaboration horizontale des savoirs, plutôt que sur l’expertise verte autoproclamée.

Lors des marches contre le projet, les manifestants pointent parfois ironiquement «l'Ayraultport».

Dans la catastrophe en cours, nous ne ferons pas l’économie de l’action directe : réquisitions et occupation des terres, solidarité matérielle avec les paysans qui veulent s’installer sans attendre un cadeau miraculeux de la SAFER, création d’AMAP et de circuits courts, désobéissance civile multiforme; Arrêtons de demander, réclamer, exiger, piétiner et voter, agissons! C’est en ce sens que ce qui se passe à NDDL nous semble exemplaire, puisque la ZAD parvient à articuler occupation créative des sols et résistance acharnée aux bourres.

ON NE SE LAISSERA PAS CREVER DANS LEUR ENFER DE BETON !

RESISTANCE !

 

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PERMANENCE JURIDIQUE CNT

Vendredi 7 décembre 2012
18h Alterlocal, 3 chemin des Grèves 74960 Cran Gevrier

La salariat c’est l’exploitation. Mais que faire ? Outre la lutte et le sabotage, il reste encore quelques petites choses utilisables dans le Code du Travail. Venez donc avec vos questions, fiches de paie, planning, contrats de travail. On étudiera les potentialités d’actions prud’homales !

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Contre l’aéroport NDDL et son monde ! 8 décembre/Annecy/14h Préfecture

LA ZONE A DEFENDRE EST PARTOUT !
CONTRE LEUR CROISSANCE, LEUR CHANTAGE A L’EMPLOI, LEUR DEMOCRATIE BIDON !

ANNECY/ 8 DECEMBRE/ 14H préfecture

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Un nouveau suicide à la Poste

Fédération des syndicats CNT PTT Des Activités Postales, du Courrier, des Colis et des Télécommunications
Secrétariat Fédéral
18 avenue de Sierre, 07200, AUBENAS E-mail : fede.ptt@cnt-f.org
5/11/2012

La politique managériale de La Poste :
On a pressé le citron
faut jeter la peau


07/2007 facteur St Nicolas du port 54 suicide
2007 facteur Cdis Candé / Beuvron 41 suicide
24/03/2007 guichetière St Geniès de Malgoires 30 suicide 35 ans 2007 sces arrières Menthon St Bernard 74 tentative 51 ans 2007-2008 1 cadre, 1 guichetière, 1 factrice tentatives 25 3 quada
2006-2008 postier Lalinde 24 suicide
2006-2008 postier Mérignac 33 suicide
2006-2009 2 agents Lunéville 54 suicides
01/2008 cadre Poitou charente suicide 49 ans
08/04/2008 facteur Coutras gironde suicide 42 ans
2008 agent féminin Toulouse PFC 31 tentative
06/2008 postier CDIS Limoges suicide
05/2009 postier Mulhouse suicide
06/2009 facteur Pierres 28 tentative
05/09/2009 Factrice Janville 28 suicide
06/2009 postier Vesoul 70 suicide
07/2009 facteur Tours DOTC Marceau 37 suicide 50 ans
08/2009 facteur Mulhouse PPDC suicide
12/10/2009 agent centre tri Nanterre suicide
2008-2009 ? 2 agents Guyane
25/11/2009 postier Migennes CTC 89 suicide 53 ans
12/2009 Facteur Q DOTC Tours 37 tentative 30 ans
12/2009 Dir étab Nord 62 tentative
12/2009 postier Blois 41 tentative
01/2010 agent Chateauneuf en Thymerais 28 suicide
01/2010 facteur Morbihan 56 suicide
03/2010 agent Bar le Duc 55 suicide 54 ans
03/2010 agent St etienne Rouvray 76 suicide 39 ans
03/2010 facteur Chargé / Sarthe tentative 52 ans
03/2010 pilote machine St Quentin Fallavier 38 tentative 40 ans 13/03/2010 cadre Gourdon Lot suicide 51 ans
26/03/2010 facteur Cher (lieu de travail) 18220 tentative 07/04/2010 postier Nice 6 suicide 57 ans
04/2010 facteur Saint génis des fontaines 66 suicide
12/04/2010 facteur saint andré les alpes 04170 suicide 50 ans 12/04/2010 postier centre tri St Laurent Var alpes maritimes sui- cide 57 ans
04/05/2010 facteur Aurillac suite réorg cantal suicide 54 ans 05/2010 Migennes ?
19/05/2010 facteur wesserling Alsace suicide 33 ans
28/04/2010 facteur Saint Jean de soudain 38 tentative 24/05/2010 facteur Bourg d’oisans 38 tentative
05/2010 agent Pierres / Courrier 28 tentative
04/06/2010 agent Pic Pic Amiens 80 tentative
08/06/2010 gestionnaire Marseille (lieu travail) 13 tentative 61 ans
12/06/2010 facteur Saint Victoret 13 suicide 54 ans 13/06/2010 facteur Perpignan dépt 66 tentative 27/07/2010 factrice Paris 15eme suicide 45 ans 09/2010 Moirans dans les locaux 39 tentative 10/2010 factrice CDIS Amnéville 57 suicide 11/2010 agent centre financier Lyon 46 suicide 11/2010 agent STM Louvres 59 suicide
16/11/2010 factrice Anglet 64 tentative
12/2010 agent courrier St Rémy les chevreuses 78 suicide 08/01/2011 guichetier Vitrolles 13 suicide 56 ans 13/01/2011 PIC Gonesse 95 tentative
07/02/2011 facteur qualité Fondettes PPDC 37 suicide 31 ans
05/05/2011 facteur Berck sur mer 62 tentative
09/05/2011 factrice La grande motte 34 suicide 38 ans 11/06/2011 postier PIC Grenoble 38 tentative
19/05/2011 postier CTC Limoges Limousin suicide 26/05/2011 facteur Istres 13 tentative
08/2011 Guichetière La Celle St Cloud 78 suicide 15/09/2011 employée financier Paris CRSF 75 suicide 53 ans
14/10/2011 agent CRSF Chalons en champagne CRSF 51 tentative 40 ans
21/10/2011 services arrières Douvaine CDIS 74 suicide ? 18/11/2011 agent Bédarieux 34 tentative
26/11/2011 guichetière Dole 39 tentative 40 ans 18/12/2011 factrice suicide 43 ans
09/01/2012 cadre sup Philaposte Gentilly 94 TS 52 ans 22/01/2012 facteur Saint Jean de Braye 45 suicide 40 ans 08/02/2012 facteur Villamblard 24 suicide 36 ans 13/02/2012 facteur Saint Vincent sur Graon 85 suicide 52 ans
29/02/2012 cadre sup Rennes DOTC 35 suicide 28 ans 08/03/2012 facteur Rambouillet ? TS
11/03/2012 cadre sup Trégunc CT 29 suicide 43 ans
31/10/2012 guichetier La Fére (Aisne) suicide 55 ans. et demain?

A QUI LE TOUR ?
PTT

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MOUTON 2.0 : Jeudi 13 Décembre

20h30/ La turbine/Cran Gevrier

En présence
Du réalisateur
Antoine Costa et
d’une éleveuse du
département
concernée par
le problème

La CNT en partenariat avec : Confédération paysanne 74 et l’Alterlocal.

MOUTON 2.0 Réalisé par Antoine Costa et Florian Pourchi … Durée: 77 minutes
La modernisation de l’agriculture d’après guerre portée au nom de la science et du progrès ne s’est pas imposée sans résistances. L’élevage ovin, jusque là épargné commence à ressentir les premiers soubresauts d’une volonté d’industrialisation. Depuis peu une nouvelle obligation
impose aux éleveurs ovins de puçer électroniquement leurs bêtes. Ils doivent désormais mettre une puce RFID, véritable petit mouchard électronique, pour identifier leurs animaux à la place de l’habituel boucle d’oreille ou du tatouage. Derrière la puce RFID, ses ordinateurs et ses
machines il y a tout un monde qui se meurt, celui de la paysannerie. Dans le monde machine, l’animal n’est plus qu’une usine à viande et l’éleveur un simple exécutant au service de l’indus- trie. Pourtant certains d’entre eux s’opposent à tout cela …

NOTE D INTENTION
La lutte des éleveurs contre le puçage RFID des moutons peut apparaître comme un combat de plus. Pour certains c’est un combat comme un autre, un combat contre les obligations (la dernière en date étant celle de l’obligation de vacciner contre la FCO[1].) Cependant comme nous l’avons constaté dans nos entretiens avec les éleveurs il ne s’agit pas d’une obligation supplémentaire. C’est une volonté à moitié camouflée d’industrialiser l’élevage ovin et caprin,
une volonté de contrôle total afin d’amener l’élevage vers d’autres aménagements futurs, sur le terrain de la génétique notamment. (Voir à ce propos la loi sur les reproducteurs certifiés [2].) Camouflée, car selon ceux qui imposent la puce ( État, autorités sanitaires et vétéri- naires ), la puce serait un outil de traçabilité, donc de sécurité pour le consommateur et dimi- nuerait la pénibilité du travail pour l’éleveur.

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XXXIIe Congrès confédéral de Metz : la CNT prête au combat !

Le XXXIIe Congrès confédéral de la CNT s’est tenu du 1er au 4 novembre 2012 à Metz dans une ambiance fraternelle et combative.

Les syndicats de la CNT ont réaffirmé, à une très large majorité, leur détermination autogestionnaire par le biais de modifications statutaires incluant le refus des permanents syndicaux, déchargés ou salariés.

Dans un contexte d’offensive sans précédent du capitalisme contre les travailleurs, la CNT s’est donné les moyens de proposer à ses derniers et à leurs organisations, les moyens d’amorcer une riposte d’ampleur. Ainsi, les syndicats, unions de syndicats et fédérations d’industries de la CNT prendront contacts, à la base, avec toutes les structures syndicales, politiques ou associatives avec lesquelles elles estimeront possible la construction de l’unité afin de faire face aux politiques d’austérité, aux attaques du Capital et à la montée de l’extrême droite. Une fois ce travail fait, son bureau confédéral prendra l’initiative d’une démarche hexagonale cohérente en ce sens dans l’objectif de construire la grève générale, seule arme qui permettra aux classes populaires d’inverser le rapport de force à leur avantage.

Ce congrès fut également l’occasion pour les syndicats d’adopter des motions d’orientations stratégiques permettant l’amplification de l’implantation syndicale dans les entreprises ainsi que de renforcer ses outils de formation militante. En outre, la CNT étudie la mise en place d’un Institut de formation confédéral.

La CNT salue la présence des délégations internationales venues assister aux travaux de ce fructueux congrès.

Elle invite toutes et tous à la rejoindre dans ses sections, ses syndicats et ses luttes pour que dès demain la CNT puisse amplifier le combat contre l’exploitation capitaliste et pour l’émancipation des classes populaires

Vive la lutte des classes, l’autogestion et la solidarité internationale.
Vive la CNT.

Le Bureau confédéral
Publié le 4 novembre 2012.

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LA PENSEE BONTAZ

CNT TRAVAIL ET AFFAIRES SOCIALES 74

LA « PENSEE BONTAZ »

Récemment, une partie de l’opinion publique ainsi que les actuels gouvernants (jusqu’au Maire Nouveau Centre de Cluses) se sont émus de la mise à exécution d’une menace brandie par Monsieur Yves Bontaz lors de la campagne présidentielle. L’industriel décolleteur avait déjà été rendu tristement célèbre par ses analyses politiques et sociales de fin de banquet (un peu comme le Banquet de Platon, mais en Haute Savoie) portées à l’écran par Gilles Perret dans le film Ma mondialisation. L’homme ne faisait pourtant qu’incarner, assez sincèrement, un certain nombre de mécanismes et tendances d’un système économique et social qui dépasse infiniment sa personne.
Lors des présidentielles de 2012, M. Bontaz, membre de l’UMP et candidat en recherche de signatures, affirmait que si M. Hollande venait à être élu, la situation de son patrimoine (à cause de l’impôt sur le fortune), de ses entreprises (en raison de la fin de certaines exonérations de charges) et plus généralement du pays (faute à la réduction du temps de travail, la fonction publique, les allocations sociales) deviendrait si apocalyptique qu’il serait temps d’implanter sa prochaine usine au Maroc plutôt qu’en Haute Savoie. M. Hollande a été élu, les chars soviétiques tardent à arriver. Mais cela n’empêche pas Yves Bontaz de mettre sa menace à exécution, et de le faire savoir d’abord sur les plateaux des télévisions et des journaux les plus progressistes (TV8, TF1, France 2, le Figaro…), bien contents de relayer une polémique de ce niveau, et d’interroger ainsi le gouvernement dit socialiste. Quelques jours plus tard Monsieur Bernard Arnault, autre figure emblématique du grand patronat français, demandait la nationalité belge pour échapper à un taux d’imposition français sur les hauts revenus jugé scandaleux. Les socialistes au pouvoir n’ont bien entendu pu exprimer qu’une condamnation à caractère moral.
La morale est décidemment à la mode en temps de crise : peut-être son enseignement à l’école permettra-t-il à nos futurs dirigeants de mieux accepter le principe de l’impôt.

Si nous consultons le site Internet de M. Bontaz (www.yves-bontaz.com) nous constatons une cohérence idéologique ainsi qu’une constance indéniable. Sans entrer dans le détail, citons les titres des rubriques principales:
– la désindustrialisation
– le pays le plus paresseux
– les folies sous la gauche
– les fonctionnaires
– relativiser les hauts revenus
– pourquoi nous ne sommes plus compétitifs
– la dette de la France et les inquiétudes des français

Une liste qui pourrait faire penser à une sortie appuyée d’humoriste, mais qui est en vérité à prendre au premier degré : le traitement des sujets est à l’avenant.

Une des cibles principales de M. Bontaz est le coût du travail en France, mais également les charges sociales, ainsi que, et c’est lié, le niveau des prestations sociales qui ruinent le pays

A QUOI CORRESPOND CE FAMEUX COÛT DU TRAVAIL ?

Pourquoi entend-on dire que les cotisations sociales enchérissent le coût du travail, et surtout pourquoi ce discours est-il si facilement accepté ?

C’est avant tout par une méconnaissance de ce qu’est le salaire. La confusion est également entretenue par le terme même de charges sociales, et sa division comptable totalement artificielle entre la part salariale et la part patronale. Car au fond, il n’y a que de la salariale, mais prouvons-le.

En réalité il n’y a pas le salaire d’un côté et les charges de l’autre, il y a le salaire direct et le salaire indirect.
Pour déterminer la coût du travail, donc la valeur du salaire, il faut comprendre les 3 éléments dont se compose la force de travail :

– Les biens et services nécessaires à l’entretien quotidien du travailleur, autrement dit ce qui lui permet de survivre et d’être efficace au travail (nourriture, logement, santé, habillement, loisirs, etc.)
– Le coût de la formation, en amont du travail effectif, qui permet au travailleur d’exécuter ses tâches.
– Le coût de l’entretien de la famille du travailleur (nourriture, logement, école, santé, etc.) qui permet au bourgeois de trouver la génération suivante prête à être exploitée à son tour.

Il faut ajouter deux choses à cela pour comprendre le coût réel du travail :

– La quantité et la qualité de ces biens et services, de la formation, de l’entretien de la famille et des loisirs dépendent des normes sociales et culturelles d’une époque.
– Ces normes sont aussi l’enjeu et le résultat d’un rapport de force, d’une lutte constante entre le travailleur et l’employeur. Tantôt en faveur d’un progrès social, tantôt en faveur de l’accroissement des inégalités et de la paupérisation des travailleurs.

Certes, mais où sont les prétendues charges là-dedans ?

LA SOCIALISATION DU SALAIRE

Satisfaire aux éléments nécessaires à la reproduction de la force de travail est le rôle du salaire. Et pour y satisfaire efficacement, le salaire a dû se dédoubler. Un salaire individuel et direct, payé directement par l’employeur au salarié ; et un salaire social et indirect, composé de prestations gratuites ou quasi gratuites constituant les biens et services collectifs (hôpital, crèche, par exemple). Ces prestations sont une partie intégrante du salaire, dont la réalisation est financée par la partie indirecte du salaire, appelée cotisations sociales.

Cette partie du salaire est indirecte, elle introduit une médiation dans le temps et dans l’espace : je verse aujourd’hui pour ma retraite de demain, je verse à des organismes centralisateurs qui redistribuent.

Cette partie du salaire est sociale : la centralisation des cotisations permet de rémunérer ceux qui ne pourraient pas subvenir à leurs besoins par leur seul salaire direct (hospitalisation lourde par exemple)

Mais alors pourquoi avoir mis en place ce mécanisme, et ne pas avoir simplement ajouté au salaire direct la part des cotisations ? Pourquoi ne pas verser tout le salaire directement au salarié ?
Et bien c’est le principe de l’assurance : on aura beau économiser, doubler le salaire direct, on ne pourra jamais payer le coût d’une hospitalisation un peu longue (environ 1500 euros la journée minimum). Le seul moyen est de tous verser à un organisme centralisateur, et de compter sur la vérité statistique selon laquelle peu de gens s’écartent de la moyenne : peu de auront le malheur de subir une longue hospitalisation.
La cotisation de tous permet la sécurité de chacun.

LES CONSEQUENCES DE LA PENSEE BONTAZ

Que se passe-t-il lorsque l’on exonère le patronat et qu’on défiscalise à tout va ?

Certes le profit augmente, mais une part du salaire n’est pas payée : la part socialisée. La qualité des prestations sociales diminue alors, les travailleurs sont obligés de prendre sur leur salaire direct pour payer ce qui n’est plus remboursé.

Il y a une limite à cela : si le salarié meurt, tombe malade, ou se retrouve sans le sou, il ne peut plus ni travailler, ni consommer. Le capitaliste a un problème. C’est souvent l’Etat qui va renflouer les caisses sociales, et tenter de relancer la consommation ou l’emploi (contrats aidés). L’Etat essaie de financer cela par les recettes fiscales. Mais qui paye le plus d’impôts ? Les prolétaires et les classes moyennes. Les travailleurs payent donc ce qui leur est volé avec le peu de salaire direct qui leur reste (sous forme d’impôts).

Habituellement cela ne suffit pas et l’Etat doit recourir à l’emprunt. C’est la fameuse dette publique qui augmente. Or à qui l’Etat emprunte-t-il ? Précisément à ceux qui ont été précédemment exonérés d’impôts et de charges. Les investisseurs institutionnels (banques, fonds de pensions et d’investissements, etc.) regroupent et centralisent l’argent de la bourgeoisie qui voit dans la dette d’Etat un placement sûr. La scélératesse de la bourgeoisie est sans limite puisqu’elle commence par refuser de payer une partie du salaire (exonération de charges) puis l’impôt (niches fiscales), et termine en prêtant l’argent ainsi volé à l’Etat qui va lui rembourser avec intérêt.

Le patronat n’a plus qu’à suivre sa ritournelle classique, portée haut par M. Bontaz : peser pour dévaloriser la force de travail. D’œuvrer, par le plaidoyer en faveur des exonérations, à une augmentation des profits globaux, à un rétrécissement et un appauvrissement des normes de vie de la population salariée. Ainsi s’explique la dénonciation de la dette, du trou de la sécurité sociale, des fonctionnaires mammouth, de l’inefficacité du travailleur, les 35 heures, la législation sur les heures supplémentaires et les conditions de travail pour en augmenter les cadences et la durée.

Les petits patrons en réelles difficultés du fait du système capitaliste ont tôt fait d’être séduits par le discours simple et clinquant des Bontaz, et de penser que leur intérêt réside dans les mesures néolibérales qui ne remplissent en vérité que grandement les poches d’une petite minorité.

Au bout de la logique, on finit par plaider pour l’intégration des charges dans le salaire direct et ainsi ouvrir la voie à la privatisation de la protection sociale. Des crises massives de sous-consommation sont alors à redouter. Nous voici prêts pour un grand bond en arrière de deux siècles.

Ceci nous enseigne qu’il faut sortir au plus vite du capitalisme et du salariat (donc du patronat), de sa logique contradictoire et mortifère.

QUE DISENT LES « SOCIALISTES » ?

Les socialistes reprochent son manque de patriotisme à M. Bontaz. Les socialistes se disent parfois héritiers de la Révolution Française. Appliquons donc à M. Bontaz le vocabulaire de l’époque : accapareur, profiteur, émigré, traître. Or Saint Just avait proposé les lois dites de Ventôse, qui visaient à confisquer les biens des traîtres à la patrie pour les redistribuer aux malheureux. M. Bontaz tomberait certainement sous le coup de ces lois.

M. Bontaz a tort, la France n’aime encore que trop les gens comme lui et le patronat en général (voir notre précédent texte sur la propriété privée). Si le peuple avait aujourd’hui le courage d’exercer le pouvoir qui lui revient, sans doute n’aurait-il pas besoin de ressortir la guillotine : l’exil et la confiscation suffiraient. Hélas, M. Bontaz a encore la tête sur les épaules, et il y a fort à penser qu’il saura sentir venir la prochaine révolution et quittera le pays à temps. Le plus tôt sera le mieux.

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A BAS LE RACISME D »ETAT !!!

La CNT 74 est active au sein du collectif de soutien aux roms d’Annecy.

QU’ON SE LE DISE :

• Tout État-nation est xénophobe par définition ! • Les travailleurs-euses n’ont pas de patrie, solidarité internationale ! Français, immigrés, même patron même combat ! • Liberté de circulation et d’installation ! Régularisation de tous les sans-papiers ! • Le chômage et la précarité, les salaires de misère et les retraites en cours de destruction : voilà les préoccupations de tous-tes !

CONTRE LE RACISME ET TOUTES LES DISCRIMINATIONS, ANTIFASCISTE, SOLIDAIRE ET INTERNATIONALISTE : LA CNT, UN SYNDICAT DE COMBAT !

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IMPOSER UNE RENTRÉE VRAIMENT SOCIALE !

C’est par une présence remarquée aux récentes Universités d’été du Medef que le gouvernement a signé sa rentrée. Alors que pendant sa campagne présidentielle Hollande promettait de faire payer les plus riches, c’est bien sans aucune perspective sociale que le gouvernement effectue sa rentrée.

Entre le discours d’Ayrault qui, face au patronat, a tout fait pour ne pas froisser les susceptibilités, Hollande qui a montré son inefficacité en étant incapable d’obtenir que les pontes pétrochimiques s’assoient sur une partie de leurs bénéfices et Montebourg qui renie les principes écologiques que s’étaient fixés le gouvernement, on voit bien comment « la réalité du terrain » prépare déjà des lendemains qui déchantent et les trahisons de promesses de campagne qui n’avaient qu’engagées ceux qui avaient bien voulu les croire.

Ce ne sont pas les emplois d’avenir qui ne feront que maintenir dans la précarité des travailleurs souvent déjà passés par les dispositifs précédents (CAE, CUI, CAV…), ni les très timides embauches promises dans l’Éducation Nationale qui changeront quoi que ce soit à la donne. La liquidation des services publics opérés par la droite n’est toujours pas remise en cause par ce soi-disant gouvernement de gauche. Il est urgent d’en finir avec cette prolongation socialiste de l’austérité inaugurée par la droite.

Si les possédants croient avoir des crédits, les peuples n’ont pas de dettes et il est urgent de le leur rappeler.

Il est temps pour les travailleurs de se mobiliser pour imposer de nouveaux choix. La contestation du nouveau traité européen que les gouvernements vont tenter d’imposer aux peuples doit être ce moment où la grève puisse imposer un rapport de force permettant la mise en place de nouveaux choix.

Le Secrétariat Relations Médias de la CNT

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Communiqué CNT/SUD pour la rentrée scolaire

En cette année électorale, la question de l’éducation a nourri les
promesses des candidat-e-s et de leurs partis. Pourtant, malgré les
changements à venir au gouvernement, les fédérations syndicales CNT-FTE et SUD Éducation tiennent à réaffirmer que les intérêts des
travailleurs-euses de l’éducation ainsi que des usagers-ères de l’école ne peuvent se défendre que dans la lutte.
Ces dernières années, tous-tes ont subi de plein fouet la destruction du service public d’Éducation. Le statut des enseignants-es est sans cesse remis en cause (temps de travail, renforcement de la hiérarchie, absence de formation pour les stagiaires, vacations…), les personnels de vie scolaire (AED, AVS, AP) pourtant nécessaires pour répondre aux besoins des élèves sont tous-tes précaires, les personnels ATOSS ont vu leur statut de fonctionnaire être attaqué en passant sous la coupe des collectivités territoriales… Pire encore, le recours par l’État à des contrats de droit privé (CAE-CUI) illustre à quel point le service public d’éducation se disloque au profit d’une privatisation que nous
ne pouvons plus supporter !
Lorsque les moyens diminuent ce sont bien les élèves, qui en paient le
prix ! La dégradation de nos conditions de travail (augmentation du temps de travail, disparition de la formation, conditions de remplacement, absence de médecine du travail, culpabilisation des collègues avec un nouveau jour de carence en cas d’arrêt maladie, mobilité professionnelle contrainte, pressions hiérarchiques…)tout comme les suppressions de postes d’enseignants-es qui engendrent une augmentation des effectifs dans les classes, nous empêchent aujourd’hui d’œuvrer à la réussite de tous-tes. La diminution des personnels de vie scolaire obligent les collègues à gérer chaque jour des situations d’urgence au détriment d’une approche éducative constructive et compréhensive des individus. Le dispositif (E)CLAIR prive progressivement les établissement les plus défavorisés de tous leurs moyens, et ce sont une nouvelle fois les élèves et les familles aux situations sociales les plus difficiles qui le subissent…
Mais c’est aussi toute notre vision d’une éducation juste, populaire et
émancipatrice qui est attaquée depuis des années. Le Livret Personnel de Compétences, les évaluations nationales, le classement arbitraire des élèves et leur mise en compétition, l’imposition de pédagogies rétrogrades et l’hégémonie de directives bien souvent absurdes, la répression dirigée envers les collègues qui pratiquent les alternatives pédagogiques, le fichage des élèves (Base-élève, Sconet, Affelnet) sont autant de pratiques qui visent depuis trop longtemps à construire une école du mérite, une école des inégalités, une école au service du patronat et non au service de l’épanouissement individuel et collectif de nos enfants.
Finalement, c’est dans ce contexte que des réformes récentes s’attaquent de front aux droits des organisations syndicales et notamment au droit de grève : lois sur la représentativité, service minimum, déclaration d’intention de grève dans le primaire, n’ont qu’un seul objectif : protéger ces politiques désastreuses de toute contestation sociale.

Parce que l’école modèle la société que nous voulons pour demain et parce que nous ne voulons plus d’une Éducation dont l’avenir est lié à des enjeux économiques, il est temps d’agir.
De la maternelle à l’université, défendre l’école telle que nous la
concevons, c’est défendre les intérêts de ceux et celles qui y
travaillent, mais c’est aussi construire une autre école, qui œuvre dans l’intérêt de tous-tes, élèves comme parents.
C’est pourquoi les organisations CNT-FTE et SUD Éducation revendiquent:
* La titularisation sans condition de concours ni de nationalité de tous
les personnels précaires
* L’arrêt total du recours aux contrats précaires et particulièrement aux
contrats de droit privé (CAE/CAV, CUI)
* Des créations massives de postes de titulaires (enseignement et
encadrement)
* L’abrogation des EPEP dans le primaire
* L’abandon de tout fichage des élèves
Le retrait du dispositif (E)CLAIR
L’abrogation de la loi LRU et de la mastérisation
le retour à un véritable véritable enseignement professionnel
le retour au tiers temps avec les élèves pour les stagiaires
Pour gagner sur ces revendications, nous estimons que les grèves
ponctuelles et clairsemées ne sont pas suffisantes. Pour obtenir
satisfaction, il nous faut construire une véritable riposte sur le terrain
social.
Ainsi , maintenant et aussi dans la perspective de la rentrée de septembre
2012, conscientes que seul un mouvement social sera à même de changer la
donne éducative, les organisations syndicales CNT et SUD appellent
l’ensemble des travailleurs-euses de l’éducation ainsi que les parents
d’élèves à se mobiliser pour construire un véritable rapport de force.
Elles les invitent à s’organiser en Assemblées Générales d’établissement
dès la pré-rentrée
Elles soutiennent  les initiatives locales, y compris la grève
reconductible,que les Assemblées Générales décideraient de mettre en œuvre
pour obtenir gain de cause sur leurs revendications

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